Après les politiques d’austérité et de marchandisation qui n’ont cessé de s’amplifier depuis le début des années 1980 et l’approche idéologiquement comptable des pouvoirs publics qui sélectionne les ayants-droits, rabote les droits de tou.tes et organise finalement le secteur de la santé comme un secteur marchand ont fait reculer la prise en charge collective, c’est-à-dire que notre Sécurité Sociale rembourse de moins en moins.
Les gouvernements successifs ont fragmenté les réponses jusqu’ici universelles et font régresser la société de la solidarité vers une société de charité.
Dans leurs sillages, elles ont également fait reculer le droit du travail.
La casse de notre système de retraite et l’asphyxie financière infligée à l’hôpital public sont deux chantiers de démolition de notre solidarité nationale.
La « grande sécu du président Macron est alléchante : la prise en charge par l’assurance -maladie de toutes les dépenses de santé, y compris celles jusque-là dévolues aux complémentaires (les mutuelles économies sociales et solidaires). Sauf qu’en réalité, le projet entend instaurer
« Un panier de soin » limité, ainsi qu’un « périmètre remboursable » au-delà duquel les dépenses seront……à la charge individuelle des patients !! Et un beau cadeau aux assurances privées (aux actionnaires).
Face à cela, la CGT défend une protection sociale universelle de haut niveau, financée de façon juste et pérenne pour répondre à l’ensemble des besoins. L’enjeu, c’est la répartition des richesses en faveur du bien commun afin de réduire les inégalités et de permettre à chacun de vivre dignement.
Le financement de la Sécurité sociale est de plus en plus injuste. Il ne se base plus sur la totalité des richesses produites tandis que les exonérations de cotisations sociales patronales se multiplient.
Ce faisant, ce sont les ménages qui supportent une part croissante du financement de la Sécurité sociale. L’impôt sur votre fiche de paie la CSG est doublement injuste, elle pèse majoritairement sur les revenus des ménages en exonérant les entreprises, non progressive, elle pénalise davantage les foyers les plus modestes.
Non à la sécurité globale, oui à la Sécurité Sociale !